Jeudi 22 août
(Asociación de Organizaciones Campesinas Económicas Moto Méndez) est l’une des trois organisations apicoles du département de Tarija appuyées par MMH. Nous rencontrons aujourd’hui Javier, le président, âgé de 26 ans !, Eugenio, coordinateur, Ismael, secrétaire du conseil d’administration, et Martina, trésorière. Marisol et Carmen, employées pour l’unité de conditionnement, assistent à la réunion. Notre groupe est également accompagné par Leonardo, technicien apicole, et par Ricardo, coordinateur du projet de MMH.
Nous visitons tout d’abord les installations, très propres, mais également à l’arrêt, comme chez APME, où nous étions dimanche dernier. C’est que AOCEMM vendait également son miel à l’Etat bolivien. Mais cette association a plus de ressources car elle a développé des produits dérivés, comme une barre d’amarante au miel, chocolatée, que nous avons goûtée avec délices. Elle aimerait également différencier davantage les miels boliviens : Javier nous fait goûter trois miels : le plus foncé vient du Chaco, le plus clair vient de la vallée de Tarija et le miel intermédiaire vient de la région de Potosi, frontalière du département de Tarija.
A sa création, AOCEMM gérait un réseau de petites boutiques coopératives, en milieu rural. Il y a quelques années, cette association s’est reconvertie dans la production de miel et de produits dérivés. Ceci explique que le volume produit par ses membres est encore assez faible, de l’ordre de trois tonnes, alors qu’un peu plus de 100 membres sur les 138 que compte l’association sont apiculteurs. L’objectif d’AOCEMM est que ses membres intéressés par l’apiculture aient au moins 10 ruches d’ici la fin 2021. Ces apiculteurs peuvent fabriquer leurs ruches dans les centres de formation CETA, dont plusieurs ont bénéficié de l’appui de la coopération belge : des moniteurs et des machines sont à leur disposition, les apiculteurs doivent seulement apporter le bois nécessaire.
Pour atteindre cet objectif, AOCEMM a bénéficié d’un appui de MMH, en 2017, puis de la coopération espagnole d’Extrémadure, en 2018, qui a permis d’engager Javier comme technicien apicole à temps plein, pendant un an. Sur les 9 promoteurs apicoles formés par Javier, 8 continuent à faire le suivi des apiculteurs de leur communauté. Quatre jeunes se sont également inscrits au cycle de formation organisé par Leonardo, ce qui est très encourageant. Nous terminons cette réunion fort intéressante par quelques échanges sur l’importance d’une meilleure collaboration entre les diverses associations apicoles du département.
Précisément, cet après-midi, nous allons visiter le rucher d’une association féminine appuyée par la Ville de Tarija et avec laquelle MMH n’avait pas de contact jusqu’à présent. Auparavant, Anne-Marie nous invite à déguster de délicieuses écrevisses, un plat local qu’on lui avait vanté en Belgique. Elles sont tellement petites qu’il est inutile de chercher à les décortiquer, elles se mangent entières ! C’est délicieusement croustillant…
A 14h30 nous retrouvons le bus de la Ville, celui qui nous avait conduits à la réserve de Tariquia. Après une demi-heure de route, nous arrivons au rucher, d’où nous pouvons voir la ville, au loin. José, le coopérant espagnol, a donné une formation théorique le matin, c’est à présent le tour de la pratique et nous visitons avec lui ce rucher collectif, géré par cette association féminine. Nous sommes vraiment nombreux mais tout le monde arrive à se faire une place !
De retour à Tarija, nous prenons rapidement une douche avant de nous rendre chez Leonardo, qui nous a gentiment invités chez lui pour le souper. Nous passons une très agréable soirée en sa compagnie, avec son épouse et leurs trois enfants, que Vincent a l’art d’amuser à partir d’un rien ! Wilma nous prépare l’apéritif à base de Singani, élaboré à partir de la distillation de vin de muscat : c’est la liqueur nationale de Bolivie !
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